En couronnement d’une semaine de concerts hautement qualitatifs, la « Lune » offrait ce week-end au public amienois, dans le cadre du parc Saint Pierre et pour souffler sa 30ème bougie sonore, une soirée finale qu’on s’imaginait mal rater.
En effet, la venue de Peter Hook and the Light, rien qu’à elle seule, incitait fortement à investir la verdure de l’endroit, sachant qu’en plus de cela étaient conviées d’autres formations en vue; Louis Aguilar d’abord, chouchou lunaire qui fit briller un registre élaboré en commun avec les élèves du CRR local. Créatif, collaboratif, le lillois d’origine se sera de nouveau distingué tout en valorisant le potentiel de jeunes musiciens déjà probants.
Jabberwocky ensuite, avec son électro oscillant entre douceur et plans plus remuants. Le trio poitevin, basé lui aussi sur la collaboration, faisant valser et basculer dans l’allégresse la jeunesse amienoise avec ses trames mélodiques et chants divers. Pas ma « came », personnellement, loin s’en faut, mais un moment d’enchantement pour une bonne partie de l’assistance qui finira dans la jubilations, bras en l’air perchée sur les épaules des acolytes, au son de French 79 et de son électro instrumentale. Le clou de la soirée demeurant bien évidemment ce Peter Hook sympathique et étonnamment disponible, lignes de basse intactes et tubes à l’appui, entre Joy Division et New Order, entre post-punk donc et électro-pop d’une époque que bon nombre de « vétérans » sont venus en l’occurrence célébrer. Un temps fort générateur de nostalgie, et le vif plaisir de réentendre une imprenable série de morceaux historiques dont on espère, par ailleurs, qu’ils auront « imprégné » les jeunes gens présents ce samedi soir, et leur auront donné l’envie de fréquenter une « Lune » plus que précieuse de par son cachet et ses activités.
Photos William Dumont.