Projet rennais initié par Lucas Benmahammed, affublé de quatre autres musiciens, Born Idiot pratique une pop aérienne mais pleine d’allant, douce-amère et sacrément addictive de par ses refrains (l’éponyme After school), qui trouve sur ce Afterschool fort de onze titres un bien bel aboutissement.
Les mélodies sont soignées, le propos léger et directement digeste. In the sofa, gentiment jazzy, étale déjà les dispositions du groupe à la mélopée qui touche le coeur. Les bretons ne s’interdisent pas l’envolée plus mordante, c’est un atout. True romance va en ce sens, jamais la mélodie n’est négligée; on l’enrobe, simplement, d’éléments différents. Tout ça est beau à écouter, exécuté avec passion et cela s’entend. Des sons finauds s’incrustent (Morning drama), la pop de Born Idiot est aussi libre que l’air et alterne douceur et piquant sans jamais « planter ». On l’aura compris, on tient là un nouveau combo rennais de valeur, d’ailleurs déjà soutenu par des structures telles que Tsugi, les Inrocks ou Soul Kitchen.
Sur Underwater, la teneur est plus psyché, plus ténue encore, à l’instar de Teen box qui suit avec la même finesse instrumentale. On a ensuite la bonne idée d’appuyer sur la pédale pop-rock avec Pillow’s alquimia, tour à tour soutenu et délicat. La fin du disque ne déméritant aucunement, entre un Shaking room « maison » fait des mêmes ingrédients et le terminal Food cancer qui se fait spatial, on approuvera la production d’une formation d’ores et déjà suivie, et à suivre, de près.