5ème édition, déjà. Isaac Delusion et aucune désillusion, pour finir le boulot, malgré une ouverture un peu creuse avec le hip-hop convenu d’Akim, qui peine à s’extirper d’un format rabâché, heureusement rattrapé dans la foulée par les jeunes espoirs locaux répondant au nom de The Dakens. Voilà ce qu’à donné le FAEP’stival, de plus en plus assuré, de plus en plus cohérent et, au delà de ça, plein à craquer pour la superbe prestation des vedettes du soir, forts d’un nouvel opus somptueux.
Mais avant cela et pour honorer l’esprit du festival, qui consiste à mettre sur le devant de la scène les groupes émergents du cru, on soulignera l’apparition de The Dakens, dans un registre entre punk-rock et pop qui, s’il dévoile certaines influences encore perceptibles, laisse aussi augurer de réelles possibilités. D’embardées rageuses en élans plus mélodico-mélancoliques, en ayant le bon goût de diversifier les climats et de garder un certain impact rock, le quatuor amienois s’en sort avec les honneurs. On les suivra donc avec attention; ils ont des atouts, de nombreuses bonnes idées et une jeune quatre-cordiste de poche à la réelle présence, à l’instar d’ailleurs de son combo.
Mention bien donc aux Dakens, avant que la foule se fasse plus compacte encore pour le set d’Isaac Delusion. Qui, entre enchantement du chant et élans poppy raffinés, pointes clairement plus sauvages et envolées de claviers, va faire valoir une collection de morceaux rutilants. C’est superbe à entendre, il y a là de l’âme et de la passion, des plans percutants relèvent la sauce et le public crie sa joie, bien légitime, d’assister à ce concert magistral. Le groupe était déjà venu en ce même lieu fin 2014 et si l’impression avait déjà été excellente, le passage de ce soir laissera lui une trace plus que durable. Validant ainsi le choix avisé de l’équipe et concluant magiquement, sans aucun temps faible, une soirée pas moins accomplie.
Photos William Dumont.