The Courtneys, ce sont trois soeurs canadiennes ayant baptisé leur groupe au recours de leur nom de famille. Avec ce II, en toute logique leur second album, elles évoluent dans des eaux noisy-pop gentiment saturées, chantées à plusieurs et dont les mélopées gagnent vite l’auditeur (Minnesota). On est autant dans l’indie que dans le sphère riot grrrl, le tempo s’affole parfois et la volume monte dans le rouge (Tour). La plupart du temps, on s’en tient à des mélodies sucrées prises dans le flux d’une instrumentation tendue, qui doit aussi beaucoup, et on s’en réjouira, aux 90’s. Le chant est un tantinet mutin et si les frangines ne révolutionnent rien, elles honorent en tout cas leur créneau de prédilection. Silver velvet et ses guitares efficaces, ses chants presque enjouées, démontre en tout premier lieu les aptitudes des donzelles de Vancouver.
La bonne impression perdure, le ton se fait un peu plus ombrageux avec Country song. Lost boys confirme ensuite l’unité de ton -atout ET désavantage- d’un album à la fois charmeur et canaille. Virgo appuie sur la pédale d’accélération, 25 ne déroge pas à la recette « sans graisse » qui fait l’attrait du groupe. Ou moment où Frankie met un terme à l’affaire, dotée de seulement dix titres qui permettent de rester impliqué, on tient une bonne trouvaille qui comme déjà dit, ne change rien à la donne mais livre en tout cas un rendu assez persuasif pour qu’on s’y attarde.