Collectif pluridisciplinaire impulsé par Jérémie Lapeyre, Loki Starfish inclut des musiciens issus de la scène alternative parisienne et fait dans une électro-pop multi-couleurs. Un album et quatre EP’s jalonnent déjà son parcours au moment de découvrir ce Stones from fire mountain, bel opus de douze morceaux dont le premier, Devour, propose des chants associés euphorisants à la Bewitched Hands. La trame est effectivement électro-pop, doucereuse mais piquante, tissée avec soin. L’accroche est déjà de mise, un Hey there enlevé au refrain qu’on retient venant confirmer la bonne impression laissée par le début du disque. On varie les rythmes, on trouve constamment le son qui va bien, l’ambiance qui fait la différence.
Entre sensibilité et instants plus méchants, Loki Starfish s’en sort plus que bien. Des plages cold étayent son ouvrage, accompagnées par des flux instrumentaux de toute beauté (The truth and such). Broken moth fait partie de ces quasi-tubes électro-pop instantanés qui créditent leur auteur, Shivers are proof regorge de sonorités malignes et sert des guitares rudes, rock. Chacun de ses morceaux est pour le groupe un atout incontestable. La maestria vocale d’un Depeche Mode est parfois entrevue (Sergent) et des boucles de choix, simples, renforcent l’intérêt des morceaux. Ceux-ci ne faiblissent que rarement, pour ne pas dire dire aucunement. Plus sucrée sur A step away or marks of departure, la troupe achève les réjouissances avec le titre éponyme, aérien, doté lui aussi de sons bien amenés, imaginatifs.
On tient alors une découverte estimable, qui de plus est loin de ne se résumer qu’au domaine du son. Et qui, malgré la kyrielle d’intervenants sollicités, tient fièrement le cap.