Bordelais, Sweat like an ape! avait déjà fait son effet avec Sixty sinking sailing chips (2015).
Le quatuor girondin revient avec Dance to the ring in our ears, signé comme son prédécesseur chez Platinum Rds. On y retrouve, avec bonheur, son post-punk africanisant aux coups de boutoir jubilatoires (Smoke), le groupe expérimentant adroitement sur ce nouvel effort doté de guitares tranchantes (City, Downtown dissapointment et sa basse, aussi, irrésistible) qui accompagnent la danse-transe émanant de l’ensemble. Folie dans le chant, sons malins, le combo dispose d’aptitudes ici brillamment exprimées. Il fait dans la finesse entraînante, incite de façon récurrente à onduler.
C’est une nouvelle réussite qui nous est livrée en l’occurrence, singulière, groovante et exotique. On pense par moments à The Ex ou Gang of Four, Sweat like an ape! s’attachant toutefois et avant toute chose à élaborer son propre univers. On l’accompagnera volontiers par l’écoute, qu’il s’agisse de la quiétude subtile de Kristoffer’s wild sunday night ou d’un Numbers noisy et trépidant. L’ouvrage est captivant, zébré de plans funky (Shine). Le bien nommé Just dance illustrera bien les sensations produites et l’essai se terminera au son de Safe word, ultime chanson obsédante soniquement et fatale de par ses riffs de départ.