Encore un (bon) groupe de Montréal avec ces Foreign Diplomats et leur électro-pop, comme l’annonce la bio qui accompagne l’album, truffé de tubes en puissance sur ce Princess flash qui est leur premier album.
En effet, « l’ardence » de la plupart des morceaux, leur posture entre mélancolie et joyeuseté, leur sons et mélopées quasi-immédiatement addictifs font bien vite la différence. Avec l’enchaînement Lies (of November)/Comfort design/Queen+king qui inaugure les festivités, on navigue allègrement dans un savoir-faire électro-pop occasionnellement funky qui séduit sans coup férir. De gimmicks fatals en dansabilité, on se retrouve pris dans la nasse. Voix envoûtantes, légèreté virevoltante, feeling poppy; il y a là tout pour plaire. Un nappage électro sans gras souligne le tout et lorsque l’intensité retombe d’un petit cran avec Color, à la texture dans un premier temps pop-folk, on se rend compte que c’est pour mieux s’aventurer, ensuite, dans des eaux pop chatoyantes et animées. On cherche en vain la faute de goût, ce n’est sûrement pas la funk-pop cuivré de Flash sings for us qui la dévoilera.
Tout ça est de plus parfaitement interprété, Lily’s nice shoes! renouant avec des incrustes funky mesurées mais décisives. Excellent, Princess flash gardera son attrait jusqu’à son terme, en passant par le funk-rock à la Talking Heads/Gang of Four de Mexico pour aboutir à Drunk old Paul (and his Wild Things), céleste. Avec, entre autres et entre les deux, une énième réussite, Guns of March. De l’électro-funk-pop dont la basse ronde mène la danse, ainsi qu’un Crown plus directement funky de par ses petits riffs efficients.