Trio montpellierain, Volin pratique une pop plutôt aérienne aux textes poétisants, matérialisée par ce Volcan ouvert, peut-être pas très volcanique, si ce n’est pas par instants, mais assez prenant pour susciter l’intérêt.
Derrière les texte de son leader, Vincent Colin, Volin élabore des trames allégoriques, feutrées-obscures (Volcan), d’abord plutôt léger (Il ne me reste) et mélodieux. Canon, premier single dudit album, se positionne lui entre énergie et mélodie, Secousses lance une électro captivante, sombre, en parfait écrin à la voix et au verbe de Colin. Nuit de glace s’inscrit ensuite dans un schéma pop finement exécuté, doté d’encarts dédiés à une certaine tension. Il y a dans Volcan un contenu de caractère, personnel, peut-être un peu trop délicat, certes, mais doté d’une accroche certaine et d’une musicalité bien assise.
Passé un Citadelle qui aurait mérité d’être creusé, La tête haute développe une pop au fond encore une fois assombri. Volin expose sa capacité à construire des paysages sonores. Hors de portée pointe alors son électro-pop alerte, bienvenue, qui amène de la vivacité à l’ensemble.
Enfin, Mes nuits sonnent faux se dénude et met à nu le mot de Vincent Colin, avant d’imposer une belle envolée. En final, donc, d’un album qui, ça peut ennuyer comme ça peut captiver, privilégie la lettre et le climat au détriment d’une vigueur assez éparse.