Side-project de Josette Ponette avec les « surfeux » The Poneymen, Josy & the Pony vs the Poneymen joue un surf-60’s poppy et tranchant qui, sur ce Hippodrone club, s’avère étincelant, porté qu’il est par une voix féminine sucrée, des assauts surfs appuyés et des cuivres qu’on ne dédaignera pas, loin s’en faut (La party).
Le rendu est vif et piquant, stylé à souhait. Le « backing band » de la dame lui sied à merveille, un Louis Stalllonne 007 introductif déjà fatal donne le ton et la marche à suivre, singulière, démarquée de bien d’autres démarches plus attendues. On est là autant dans le brut que dans le racé, on joue bien mais énergiquement. Le rythme d’Anesse topless est trépidant, la voix de Josy fait son effet. H!!! hue!!! han est asséné de la même manière, un chant « de mec » répond classieusement à celui de Josy. Du brut distingué, voilà ce qu’est le registre issu d’une association pour le moins, ici, porteuse.
Les Poneymen sont d’ailleurs des habitués de la collaboration, aiment faire dans la bourru direct, tout aussi porteur en l’occurrence (Horses & whores). A distance des conventions, on officie librement. No sonos ponettes ralentit la cadence, puis met de grands coups de griffes, captive aussi de par son refrain efficient. L’intervention de Barako Bahamas sur Let’s beer? Ok Pony enfante un morceau Gainsbourien superbe, psyché, velouté, amer aussi. Mexican hippic (vegan version) fonce, son côté direct se heurte à la caresse insoumise du chant. Sensations garanties, donc, à l’écoute de cette dizaine de morceaux pétaradants, qui le restent d’ailleurs avec La belle ponasse, alerte, puis Xtra smooth/Liquid de poulain, d’abord porté par des claviers en relief et une instrumentation toujours aussi géniale, dans l’alternance force/mesure, un brin noisy.