Duo unissant les rouennais Marielle Marchand et Alexis Campart, ayant déjà évolué avant celui-ci sous divers projets, Rose Darling fait dans l’électro-pop et sort là son premier EP, éponyme.
On y retrouve la sensualité d’une Marielle déjà magnétique du temps de Love in cage (Nothing more) et derrière cette voix prenante, son comparse brode un climat éthéré, presque dream-pop mais doté de l’ombrage qui va bien. Ses deux-là se sont trouvés, ou plutôt retrouvés, sous la forme d’une union musicale déjà porteuse. Darling, vif, dévoile la dame plus obscure. Les boucles d’Alexis, imaginatives, sans surcharge, appuient son chant, aussi séducteur que mutin.
On entre dans la danse sans la moindre résistance, Devil nous y invite d’ailleurs en usant des mêmes ficelles; l’élément féminin au chant attirant, l’élément masculin aux trames qui s’enflamment. Rose Darling vient par ce biais grossir la liste des groupes probants issus d’une ville hautement recommandable dans le domaine musical. Faces et ses susurrations le confirme, on se situe là à la fois dans les lights et dans l’ombrage, dans le pailleté et le déviant. C’est ce qui fait la force du projet, minimal dans la formule et maximal dans l’effet produit. Folle d’amour et ses guitares funky ferment alors la marche avec brio. Marielle y use du Français, Alexis y inclut une new-wave de choix, des nappes brumeuses; son étayage est ajusté. On rejoue alors l’EP, conscient de sa haute qualité et de la pertinence d’une paire d’ores et déjà estimable.