Trio italien, Zebra sort avec Tango son second EP. Le premier, nommé Homo abilis, datant de 2014. On y trouve une pop vive et mélodieuse, matérialisée par le morceau d’ouverture, People, qui pique autant qu’il caresse de par sa ritournelle. Dans la foulée, une énergie post-punk anime Tropical, qui trace et se modère ensuite de belle manière. Toujours sous le sceau d’une belle teinture pop, un tantinet cold, Zebra s’en sort déjà avec les honneurs. Avec la rythmique saccadée mais alerte de Oasi, son phrasé aux limites du hip-hop, il livre une nouvelle réussite, valeureuse de par ses mélopées, offensive comme elle peut groover et faire danser.
Plus loin, c’est un Branco vitalisé par des gimmicks funky qui s’impose. Zebra parvient à mêler douceur, mesure et rudesse, avec suffisamment de brio. Il breake puis relance la machine avec aisance, proposant à l’arrivée des chansons dont on tiendra compte. La dernière d’entre elles, Visions, s’en tenant elle à une quiétude obscure, fine, intense, percutante en sa fin, qui crédite le groupe et cet EP sans faiblesses trop évidentes. Ce qui, au final, nous permet une nouvelle découverte digne d’intérêt issue de la Grande Botte.