Avec ce second opus, on annonce un Talisco qui durcit le ton, se fait plus frontal. Si le constat se vérifie parfois, on remarque avant toute chose la nombre d’hymnes indie-pop, teintés d’électro et de sons malins, qui jonchent la nouvelle oeuvre de la formation française. La vitalité, aussi, d’un ensemble rarement ennuyeux, grandement souligné par des chants en choeur (Loose).
En ce sens oui, le rendu est plus sauvage, il conserve malgré cela son impact mélodique et l’euphorie naît d’une palanquée de morceaux réellement accrocheurs, appelés à rester dans les mémoires. Ca s’entend dès A kiss from L.A., mélancolique mais marquant, doté d’un bel impact rock au beau milieu d’une « grandiloquence » ajustée. L’épopée de Talisco aux Etats-Unis, à L.A. notamment, a de toute évidence boosté l’inspiration de l’artiste. Ses synthés sont toujours aussi bien investis, leurs spirales font danser (Thousand suns). L’émotion est toujours présente, combinée à une emphase mélodique appréciable et des atours légèrement ombrageux (Monsters & black stones). L’effet des chants est prégnant sur Before the dawn, plutôt céleste, bien orné aussi.
Plus loin, Stay (before the picture fades) est lui plus funky-tribal, dansant à souhait. On s’envole avec le refrain et sans nul doute, le titre en question animera sans efforts les lives à venir du groupe. Sitting with the braves est obscur et mélodique, grinçant aussi, bourru, rock. The martian man, plus pop-folk, suinte la vitalité qu’on reconnaîtra à la plupart des chansons présentées. Capitol vision est un sans faute qui mêle émotion et énergie, organique et synthétique, en maîtrisant son sujet. The race, qui le conclut, envoyant une pop-rock tubesque et racée, alerte, qui elle aussi et de toute évidence dopera les concerts d’un combo qui franchit avec cet album un palier supplémentaire.