Originaire d’Oklahoma City, Traindodge est comparé à Fugazi et a d’ores et déjà partagé la scène avec Mudhoney, No means no, Unsane ou encore Don Caballero.
Avec ce septième album, intitulé Time will never know your name, on ne s’étonne donc pas de la qualité décelée, de l’énergie qui d’emblée caractérise les fougueux et excellents Stories of the alone et Empty nights. Le groupe a de plus le bon goût de breaker, de lorgner à l’occasion vers des plans presque math, et riffe ardemment. La voix est remontée, des encarts électroïdes s’incrustent sur un non moins bon Remember to forget. Ce dernier est psyché et poppy dans le chant, démontrant tout le savoir-faire de Traindodge. Sur la douzaine de morceaux enfournés, aucun ne s’avère moyen. Les « ricains » peuvent se faire lestes avec When the floods freeze, reprendre un penchant électro/psyché subtil et ludique le temps de Windows & hallways, toutes leurs idées sont pertinentes.
On se régale donc de ce disque qui, s’il passe parfois du coq à l’âne, brille. On est heureux de réentendre des riffades cinglantes et saccadées sur The cliffs, ce chant appuyé. A certains endroits légèrement prog’, Traindodge a aussi la science du climat, d’une douceur et d’un impact certains (Mistaken for lights). L’introduction de Let me in est entêtante, le morceau l’est d’ailleurs entièrement de par la répétition de ses motifs. I hear birds fait comme nombre d’autres dans le riff dur et haché, se situe entre colère et mélodie presque aérienne. La noise de Low cliffs (slight return) trouve un peu trop vite son aboutissement mais en conclusion, l’éponyme Time will never know your name envoie comme il se doit, en tempérant aussi joliment, pour conclure en mode Fugazi un album hautement qualitatif.