Echappé de Klaxons, son groupe d’origine, James Righton est désormais à la tête de Shock Machine. Il sort donc sous ce pseudonyme son premier album, éponyme, plutôt efficient, créé dans un esprit électro-pop souvent concluant, tubesque même à l’occasion (Unlimited love). Il y trouve les sons justes, fait dans le cosmique-sonique en son amorce (Open up the sky). Il se fait mélodieux, doucereux, ensuite (Shock machine).
Le panel est donc large, le propos électro-pop mais pas restreint. Les basses obsédantes de Lost in the mystery, ses sonorités qui fusent, ses mélopées enveloppantes font à leur tout la différence, aidées en cela par un rythme changeant. Pour un premier essai, c’est bon, inspiré. Les claviers ont la part belle mais cela n’empêche pas l’organique de s’exprimer. L’alliage des deux est d’ailleurs adroit. Let her love in s’ajoute à la liste des titres qu’on mémorisera, grâce à son positionnement entre douceur du chant et aigre-doux de l’enrobage. Il émane de l’opus un côté psyché qui accroche. On se trouve alors au mitan du disque et pas une erreur à signaler. On repart avec une électro-pop-rock de choix (First of May), servie elle aussi par des airs attachants.
On poursuit donc volontiers l’exploration, qui nous dévoile dans la foulée Fire up my heart, vif et pétillant. Shock Machine est une belle découverte, encore rehaussée d’un cran par l’excellent Strange waves. Celui-ci, porté par une cadence « traçante » et cette voix sensible, des sonorités encore bien imaginées, faisant de l’objet décrit ici un quasi-must. Deux titres s’offrent alors en guise de conclusion; Get you démarre dans la stridence puis s’envole, léger et groovy. Enfin, Something more se pare d’une pop british veloutée, bien exécutée, au final psyché-noisy, au terme donc d’un album de qualité constante.