Une découverte de taille, française qui plus est –Metro Verlaine-, en ouverture. Un quatuor londonien rock 90’s mâtiné de surf pour lui emboîter le pas –Black Honey-, avec pour élément commun, une frontwoman blonde et percutante.
Voilà ce qu’offrait, en ce froid vendredi de janvier, la Lune des Pirates. Un spectacle à ne pas manquer et que les normands de Metro Verlaine ont dans un premier temps largement honoré avec leur rock tout à la fois élégant, sauvage et personnel, dopé aux guitares rugissantes. Dans la lignée d’un EP probant, Raphaëlle et ses complices ont en effet assuré un show tendu, rugueux, compact, ceci dans une belle symbiose. Autant par son nom, qui mêle le littéraire et le plus underground, que par ses compositions qu’épice son défouraillage scénique, le combo d’Evreux démontre là qu’il n’usurperait en aucun cas, à l’avenir, un grade plus élevé. Dans cette perspective, on saluera l’excellence de son set du soir.
A la sortie du Metro donc, c’est Black Honey et son leader féminin charismatique qui à son tour se met en évidence. Entre plages énervées et moments plus apaisés, dans un ensemble lui aussi relevé par des guitares bien présentes, les anglais nous baladent entre rock nerveux, instants poppy et incartades surf voire glam. C’est un régal, la plupart des morceaux sont, comme chez Metro Verlaine, largement au dessus de la moyenne requise. Ca donne un peu l’envie d’aller Crever à Manchester, tout ça. Ou à Londres. Et au delà de ça, c’est un belle claque live, sonique et cependant racée, qui est administrée au public de la Lune. Ca tombe plutôt bien, c’est ce que l’on venait en l’occurrence chercher, une semaine précisément avant la venue d’Holy Oysters et Requin Chagrin.
Photos William Dumont.