Prolifique -collaborations avec Dave Pen (Archive) ou le réalisateur Sean Ellis, oeuvres solo de choix-, Robin Foster, désormais finistérien, signe un nouvel album sous son nom, Empyrean.
Entre post-rock, pop-rock et touches électro guère envahissantes, il y pose sa patte et brode des climats bruts et beaux, agités (un excellentissime Argentina) qui, se succédant, font toute la sève de son bel opus. Ses formats sont instrumentaux à l’exception de deux d’entre eux; Everlast, illuminé par le chant sucré et envoûtant de Ndido O, et The hardest party qui bénéficie lui de l’intervention de Pamela Hute, qui en est l’auteure, et développe une électro fine, sombre, des plus fréquentable.
On l’aura compris, Empyrean est un petit bijou fiévreux (Electronic weapons), bien équilibré entre organique et synthétique. Une certaine tension, parfois une sous-tension, l’habitent. La vivacité d’un Roma force l’adhésion. L’éponyme Empyrean fait étalage du brio de Foster dans l’habillage de ses compositions. Vauban est, ensuite, presque cold, Clair-Obscur même à la manière des frères Demarthe. Man on fire obsède avec ses sons, fait danser. Au fur et à mesure de l’écoute, l’ouvrage est de plus en plus prenant. Il s’achèvera In Ghent, après de jolis détours par les autres localités citées pus haut, dans une ambiance brumeuse traversée par des voix distantes, et risque de retenir dans ses filets plus d’un auditeur.