Pour Capsula, à l’origine établi à Buenos Aires pour ensuite s’installer à Bilbao, Santa rosa est le onzième album studio. Le trio hébergé par Vicious Circle -belle référence- y perpétue un rock…plus que rock que roll, fonceur, parfois chanté dans la langue de Cervantes (No contestas).
C’est une réussite, forte de quatorze titres, avec une touche de féminité émanant de la bassiste Coni Duchess Duchess. Dirty rats le démontre, le brut aux mélodies valorisées par des refrains qu’on retient est de mise. Le produit est psyché, doué en certains recoins d’une énergie punk, taillé dans une garage-pop qui brille (Candle candle). Des accents 70’s teintent quelques compositions (Hikikomori) et on sent que le groupe est soudé, renforcé par une discographie riche et de nombreux lives. Les atours poppy de l’éponyme Santa rosa sont bien bons, leur enrobage obscur rappelle les BRMC.
En poursuivant l’écoute, Dali’s face fait dans l’urgent en s’en tenant à un format rude mais simple, sans détours inutiles. Rock sans baisser son froc, Capsula pratique un boucan soigné. Moving mutant et ses guitares presque « lyriques » l’illustre bien, puis c’est la trame psyché brumeuse, à la fois rude et cotonneuse de Past lives qui se fait entendre. On ne trouve dans ce disque rien à écarter. Rock’n’roll avec Burning hearts, ses beaux choeurs, ou Everything you want, l’album n’omet pas pour autant de séduire avec ses airs pop. Il reste valeureux quand il baisse -légèrement- le tempo (You are part of the sun), et nous sert en guise de conclusion une reprise de Delirium Tremens, Ikulsi eta ikasi, aussi noisy que mélodieuse.