Violoniste Italo-Brésilienne, Daniela Savoldi réside à Brescia et s’appuie sur son instrument, couplé à des loops et parcourant divers genres, ou plutôt ambiances, pour s’imposer.
Ainsi, ce Trasformazioni réserve-t-il un enchaînement de morceaux tantôt feutrés, à d’autres moments plus sombres (People), qui plantent sans plus attendre un décor singulier. Lequel peut certes peut ennuyer par sa répétition mais a aussi le pouvoir d’accrocher de façon tangible. Le format est exclusivement instrumental, c’est un peu en ermite de la création sonore que se pose ici Daniela Savoldi et ça donne un rendu unique, à partir de ce Lamento qui valorise d’emblée un instrument ayant son mot à dire. Avec Bordone, l’arrière-plan est inquiétant, on sort de la grandiloquence du premier titre. Cavalcata attire par ses motifs tandis que l’instrument de la dame, pratiqué depuis l’âge de dix ans, trace des routes inédites.
L’album n’inclut que six titres, ce qui permet de rester dans l’écoute sans trop décrocher, et s’en tient de plus à une certaine simplicité dans les « ingrédients », mesurés. Avec pour conséquence une tâche particulière, personnelle bien que la dame ait collaboré, à de nombreuses reprises, avec de nombreuses formations et joue de façon régulière avec d’autres.