Ayant subi une série d’aléas qui au final inspireront son écriture et ce bien bon The collapse, au titre éloquent, Yuri Mendez aka Pajaro Sunrise y propose de naviguer entre folk, pop et rock.
Il s’y exprime avec une mélancolie pleine de joliesse (Schiphol), qu’il enrobe adroitement et sans en rajouter. Into the sunset plante d’emblée ce décor ombrageux, tristounet, qui se voit parfois malmener par des incursions plus rudes (l’excellent Man’s the only bird who has no feathers). Ses morceaux sont de valeur, sincères, on s’en doutera, et prenants. This is not now fait étalage, avec sa trame électro-pop/lo-fi, de la dextérité du bonhomme dans le parement de ses essais. The collapse of everything (dirge) fait dans le dépouillement, serti de cordes. Après la folk pure de Way too far, il trouve son pendant agité avec l’humoristique The collapse of everything, optimiste, débridé, de haute volée.
Il n’y a rien à écarter du disque; The bargain fait dans l’électro-pop dansante avec succès, Baby talk revient à une avancée plus tranquille, taillée néanmoins dans une pop-folk chaleureuse. The comeback vient grossir la liste des chansons enlevées, dans un équilibre avec les titres plus bridés, le tout dans une certaine légèreté. Celle-ci contraste d’ailleurs avec le vécu de Mendez mais vient le panser. Eurohop, ultime réalisation de l’Espagnol, venant porter la dernière touche, électro-pop fine mais vive, à son brillant The collapse.