Troisième album pour Nick Waterhouse avec ce Never twice présenté comme plus « large » et plus rythmé que ce qu’il a pu faire auparavant. Le tout dans cette veine R n B/jazz qui lui sied parfaitement, en atteste sans conteste la qualité des morceaux de l’opus.
En effet, entre Tracy, soutenu et entraînant comme beaucoup d’autres, l’étayage musical d’un It’s time « orguisé » avec soin pour bien débuter et le charme daté -pas trop, le gars ayant un pied, aussi, dans l’époque actuelle- d’une bordée de chansons, il y a dans le disque en présence de quoi atterrir à Byzance. Orgue et saxo charpentent des compositions solides, s’embarquant dans des solos sans en faire trop. La classe vocale de Waterhouse s’y greffe et ça prend. Ca groove et ça file l’envie de bouger, c’est impeccablement joué.
On trouve, aussi, des choeurs féminins qui valent qu’on s’y attarde (Straight love affair), une guitare pétrie de style et de feeling. L’énergie de la plupart des essais laisse occasionnellement place à des titres plus feutrés et pas moins concluants (Stanyan street). Il va de soi qu’on suivra l’artiste dans ses moments vitaminés (The old place), qui dominent, sans pour autant le délaisser quand il se « feutre ». Le featuring de Leon Bridges sur Katchi est excellent, il en découle un morceau vif et racé, dopé au saxo. Tout est bon, même si on termine dans une certaine quiétude un peu plus inerte avec Lucky once. Le coup étant rattrapé par LA turnaround en fin de parcours, avec ses fines touches d’orgue et sa batterie qui mène la danse, son refrain, également, enlevé.