Les mecs viennent de Reims, c’est déjà bon signe, et se nomment Grand Morse. Repérés dans le cadre des Inrocks Lab, il sortent avec ce L.O.U. leur troisième EP, lequel dévoile quatre morceaux de belle facture.
On y navigue entre rock dansant à la The Rapture ou LCD Soundsystem et traits poppy, le groovant et massif Werewolf débutant idéalement la série avec ses gimmicks squatte-cerveau. D’emblée, on sent que le quintet est à son avantage dans ce domaine. Bourru, ledit titre se pose en chef de file d’une jolie série, dont l’éponyme L.O.U. (Hello you, faut-il y déchiffrer) avec sa mélancolie prenante et son déploiement plutôt lent. L’impact est là, on pense aussi aux Adam Kesher pour le genre et le chant, c’est là aussi bon signe.
Ensuite, She got away, kraut et fort, également, de motifs malins, de voix marquantes, s’impose indubitablement. L’EP est vivant, non-uniforme, probant. Vanilla hill y met fin de façon posée, dans un premier temps, pour ensuite gagner en cadence et en intensité. Tout ça est bien fait et honore Grand Morse, après les Requin Chagrin et autres Grand Blanc qui ont eux aussi marqué notre scène de leur singularité.