D’abord appelé Morning Glory, puis London Pulses -on l’aura compris, les influences anglaises priment-, le groupe dont il est question en ces lignes peut déjà se targuer de scènes notoires, marquées par la joie de jouer et une certaine passion, mais aussi par des titres qui font leur effet.
London Pulses, donc, nous gratifie maintenant d’un support cinq titres qui regroupe les morceaux joués usuellement en live. On débute d’ailleurs de façon un peu trop influencée (Hendrix pour la guitare, trop évidente, sur l’amorce d’A witch in my head), mais sur ce titre le quatuor amienois rattrape ensuite le coup grâce à un refrain, et un feeling rock funky, appréciables. Influences il y a, on les ressent mais elles sont bien assimilées et les morceaux proposés sont de bonne facture. C’est le cas de The crook où belles guitares, rythmique ondulante et choeurs estimables se donnent le change, dans une veine british plutôt rock et, si elle se veut mélodique, assez offensive.
Il y a par conséquent de la qualité dans ce que London Pulses met en place, l’identité est encore à parfaire mais aucune chanson n’est dispensable. Awake fait rugit les grattes, c’est encore du rock convaincu et les chants se répondent ou se complètent efficacement. On monte d’ailleurs d’un cran dans la tension avec l’hymne de l’ep, ce Rollin over me qui flingue sous l’effet des percus dont le groupe aime user et de guitares dévastatrices. Vraiment bon, avant le final et Sixtine lui aussi bourru, plus leste et qui impose sa puissance sans omettre de groover. Très Anglais, certes, mais bien ficelé et pour un premier jet, assez prometteur.