« Bon allez, on y va quand même », me suis-je dit à l’annonce de la venue des Naïve New Beaters à la « Lune« , dans le cadre du festival Haute Fréquence, ex-Picardie Mouv. J’avais en effet le souvenir de quelques titres animés issus d’un plutôt bon premier album, et le côté « à tout le monde » du groupe, dans le même temps, me rebutait. J’avais également vu la clique à Camon en 2013, aux Rendez-vous du Marais si je ne m’abuse.
Une demi-journée après, je suis loin de regretter le déplacement tant le set fut dansant, mordant aussi, groovy, à la croisée de la pop-rock, de l’electro et d’un phrasé hip-hopisant foutrement entraînant. Après l’ouverture elle aussi énergisante de Verlatour, soit Jocelyn Soler et ses créations electro boostées pas son feeling de « cogneur » et son énergie défricheuse, le quintet parisien n’a pas laissé passer l’occasion de remuer une salle pleine à craquer, dans laquelle il devenait ardu de se mouvoir. Dès son apparition, ce fut l’ébullition et à peine un morceau « later », pour reprendre les anglicismes un peu redondants mais bien étudiés du leader, la NNB dance était largement entamée. Accrocheurs de par leurs mélodies qu’on retient, leur aptitude à rester simples en dépit d’un certain brassage stylistique et leur indéniable sens du partage, les Naïve New Beaters mettent tout le monde d’accord.
Les gens « make some noise » à tout va en s’imprégnant largement de celui du groupe, étayé par moult titres forts. Des moments de rock dur impulsés par la guitare notamment épicent le gig de ces trublions bien moins naïfs que leur nom le laisserait paraître. C’est bien bon, il faut le dire, David Boring est tout sauf boring, justement, et bien en phase avec ses deux acolytes. A la rythmique, la présence de deux éléments féminins qu’on retrouvera slammant dans la foule apporte un plus incontestable. Le tout devant un public en liesse, dont on espère qu’il aura la bonne idée de revenir pour d’autres artistes moins connus régulièrement programmés ici.
Photos William Dumont.