Label à l’electro ayant les oreilles ouvertes, Bon Temps poursuit sa série de sorties avec le Verlatour de Jocelyn Soler et un EP quatre titres intitulé Romance.
Bonne surprise, on y trouve deux invités au chant qui, chacun à leur tour, font leur effet. C’est d’abord Awir Léon sur Extatique, premier morceau aux atours electro-soul nuageux qui enferment l’auditeur dans une bulle cosmique. C’est bien ficelé, comme souvent, de la part de Verlatour, et l’essai estival de Ton souffle paraît déjà confirmé.
Passé cet exercice haut perché, Sur tes lèvres bénéficie lui du chant de Richard Allen, qu’on connait bien par ici pour son organe subtil. Lequel se fait en l’occurrence susurré et incitateur. La trame est de nouveau céleste, barrée et on a le mérite de ne pas surcharger le rendu. Le climat prime, la cadence a le bon goût de s’affirmer et nous voilà embarqués dans un second trip, entre voix de choix et texture sonore du même acabit. On nuance, on breake et ça repart, la « tactique » est certes connue mais diablement porteuse.
Voilà pour la partie chantée, qui s’accentue (et tant mieux, un grand tant mieux) chez Verlatour. On découvre ensuite un premier instru, Elixir. Un ouvrage saccadé, un peu moins évident à appréhender que ce qui le précède mais sur lequel les bidouillages sonores et atmosphériques débouchent sur une ambiance en phase avec celle, récurrente, de l’ep. On est dans les nuages, l’enrobage est aussi ludique dans ses sons. Au delà va même l’instant d’après…au delà en se faisant tout aussi voire plus spatial, marqué par une cadence plus assénée. Les sonorités sont d’abord distinctes puis s’entrechoquent pour un résultat estimable, moins, immédiat sûrement que les travaux chantés de Verlatour avec lesquels ils sont toutefois en adéquation d’un point de vue « climatique ».