Venu de Liverpool, Barberos fait dans la « cosmic-noise » (je viens de l’inventer) progressive, usant pour cela de deux batteries, de synthés et de vocaux qui jamais ne font dans la norme. Ses membres ont déjà participé à pléthore de projets musicaux et de nombreuses scènes marquent déjà le parcours du groupe.
Singulier, celui-ci s’appuie, sur cet opus éponyme, sur sept réalisations au format poussé, changeantes dans leurs humeurs, instrumentales ou chantées. Les « voix » apportent d’ailleurs un plus à prendre en compte -le tout instrumental est assez vite lassant, pas forcément ici mais de façon générale-, puissance et « spatialité » s’accordent (Concerto (reprise)). La première des deux options ouvre la marche (The return of the ladius) mais Barberos ne s’interdit jamais l’outrage sonique, comme par exemple sur l’impulsion des deux batteries sur ledit morceau. On voyage sur ses sons, on peut aussi s’en lasser; les formats sont longs et exigeants, l’absence de chant, à mon sens, parfois préjudiciable.
Il n’empêche qu’à l’issue d’écoutes attentives, on peut se prendre au jeu. Voix folles (The ladius) ou fantomatiques (Hoy!), versatilité des rendus, coups de semonce et dérapages dans les nuages font l’attrait d’un disque où on entend, aussi, du jazz qui lui aussi lâche la rampe. Avec, en final, un Obladden puissant et chaotique, entrelac à peine bridé de sons qui se mettent des pains. Une expérience.