Aries se résume à Isabel Fernandez Reviriego, qui y fait absolument tout. C’est donc le cas sur cet opus où l’Espagnole plante le drapeau d’une pop chantée dans la langue de Cervantes, fraîche et exotique.
Son mérite est donc grand, elle y signe des morceaux de belle facture à la parure électro et les nappe de sa voix plutôt sucrée. Elle expérimente légèrement, trouve des sons adéquats et installe des ambiances diverses. Si la dominante est feutrée, il nous est réservé quelques moments plus agités comme sur En el océano ou lors des flux rythmiques d’Eclipse total. L’écoute est agréable, la dame ne révolutionne rien mais fait, au moins, dans le personnel. Il y a de la vie dans son oeuvre, qui manque peut-être un peu, cependant, d’audace et de mordant.
Ceux-ci sont en effets épars, on reste la plupart du temps dans des formats doux et mesurés mais au delà de ça, on sent qu’Aries peut dévier, surprendre de façon plus poussée. Il n’empêche que son electro-pop reste plaisante, animée par des cadence qui parfois s’accentuent (Memorias), et porteuse d’une féminité pour le coup plutôt créative.