Leader des Rabbeats, groupe picarde connue et reconnue, maître(sse) dans l’art de reprendre les Beatles, SLY officie en toute logique, avec son groupe, dans le créneau brit-pop.
Il venait donc en ce vendredi, à Abbeville et dans le joli cadre de l’espace Saint André, défendre les titres d’un album tout récent, porteur de quinze titres rutilants et intitulé San fairy ann. Avec dans ses bagages Marley Chapman, rencontrée dans cette Angleterre qu’il affectionne tant et qui lui a assuré une ouverture de charme et d’élégance, option chant-guitare épurée, le chanteur-guitariste a, comme le laissait présager le son pop-rock diffusé dans les lieux et destiné à écourter l’attente du public, fait mouche.
Il faut dire que notre homme, bien épaulé par des musiciens aguerris, qui plus est proches amis, dispose d’un registre fiable dont aucun morceau négligeable n’émerge. Chez Sly on joue bien, avec allant (on remarquera, au passage, l’impact de la plupart des compositions) et le créneau brit-pop qui est le sien est de toute évidence honoré, bien investi. Pop, rock, les deux mariés, plus doucereux parfois, le groupe propose un set déjà accompli, auquel ne manque qu’un peu de mouvement. On trouvera, sur la fin, un public dans l’ovation, reconnaissant envers un artiste à l’authenticité affirmée et dont le rendu scénique et discographique fait écho, avec mesure et à propos, à son vécu, à ses pérégrinations. Pour un live qui génère l’envie, à l’issue, d’acquérir San fairy ann et d’assister à d’autres concerts étiquetés SLY.
Photos William Dumont.