Après un « Ecstasy » bien dopé et assez orienté 70’s, sorti en 2014, les nantais furieux de Vagina Town remettent le couvert et élargissent leur registre avec ce 11 love songs brillant. On y décèle des essais à la Bikini Machine au charme rétro certain (I wanna be your puppy), des élans poppy dans le chant boostés par un orgue bavard (We’ve got the magic). Ca peut être garage, parfois country (Satan), le contenu fait en tous les cas mouche. Vagina Town vient de chez Kythibong et ça s’entend, positivement évidemment.
Hvala le dévoile plus tribal et noisy, toujours dans l’excellence. On tient là un groupe précieux qui vient s’ajouter à la liste, déjà fournie, des formations issues du label nantais. Need money le fait groover en mode funky griffu, on a alors dépassé la moitié du taf et rien ne fait défaut. Chicken space pie unit les champs, joliment country. Il n’y a dans 11 love songs aucune forme d’opportunisme; au contraire, le rendu fleure bon la sincérité. On joue bien et simplement, sans en rajouter et encore moins en se la racontant.
Plus loin, on se réjouit d’un Countdown appuyé, saccadé, d’obédience rock’n’roll. Puis The drug train enchaîne en mode 70’s distingué, néanmoins rude. Au fur et à mesure des écoutes, 11 love songs nous gagne. Sa fin n’est pas moins bonne que le reste, en atteste dans un premier temps Milk milk milk, effort country-surf accompli. Le mot de la fin revenant à Black hole, subtile livraison psyché un peu brève mais qui ne porte aucunement atteinte à la qualité des onze chansons offertes.