Tiens, Feu Robertson serait…français!!!
Vu la valeur de ce Sticky situations with trouble, notez d’ores et déjà une perle musicale de plus dans l’hexagone, à base de rock aussi arty que noise ou encore lo-fi, brut et racé dans le même temps. On se délecte en effet des neuf titres que livre l’album, changeant dans ses atmosphères, difficile à classifier et, en dépit de cela, simple d’accès. Le ton retenu et la belle étoffe de Young wooly rhinoceros donnent d’emblée le la, Sunrise burning réitère la même pureté, des penchants folk/lo-fi de toute beauté, gentiment mélancoliques mais aussi griffus l’élèvent très haut. Beauté et déviance sonore voisinent, c’est à l’occasion la première qui prévaut (True Valentine, Jungle life) mais on dérape aussi allègrement en plein milieu de cette élégance qui génère une belle émotion.
Situé entre indé américain, kraut allemand et noise à l’anglaise, Feu Robertson touche à ces trois courants mais ratisse bien plus large, servant de superbes réalisations (Dark blue). On the boundary est étincelant, fort d’un ornement sobre et magnifique, touchant par la mélancolie qui sen dégage. Du pur tourmenté, voilà ce que conçoit Feu Robertson qui obscurcit son registre avec panache (Ballad of Loli). Ceci avant de finir sur Haunting old joys, ultime pépite dépolie, sincère, d’un disque qui brille de mille feux jusqu’en sa pochette.