Trio d’Oslo en Norvège, MoE officie depuis 2008 et après de nombreuses sorties, s’inscrit dans un créneau noise-métal leste et massif, matérialisé par cet excellent Examination of the eye of a horse. Il y privilégie donc les tempos lourds, mais dégage une énergie punk sur Paris.
Auparavant et sur l’amorce des six morceaux présentés, Realm of refugee puis Saccades and fixations auront installé leur « pachydermie » qui fait toute la sève du disque, souligné, aussi, par un chant féminin puissant et de soudaines hausses rythmiques. Des riffs épais apportent leur contribution et dès lors, il devient vain de chercher à endiguer le flux, incoercible, de la Dame et ses deux comparses.
Doll’s eyes est lui plus clair sans y perdre en puissance, il amène autre chose et valorise d’autant plus le rendu. MoE reste cohérent et attractif, fait remuer du chef et propose des formats à la durée étendue, certes, mais de nature à ne jamais lasser. La fin de l’épopée sonore tenant en un Letters of Pilny obsédant de par sa répétition, au riffing brutal, saccadé avec à propos et tout aussi opaque que ce qui a pu le précéder.