Après Lescop, déjà excellent, dix jours auparavant,la « Lune » amienoise ouvrait ses portes, ce samedi, à JC Satan et son rock sonique, le faisant précéder par les embardées 70’s des Hollandais de Dewolff.
Date immanquable donc, avec pour ouvrir le tir, les salves vintage, blues, rock et psyché, nappées de claviers débordants et de guitares loquaces, du trio batave. Avec à l’appui un dernier opus impeccable, Dewolff fait valoir son créneau sans surprendre mais en exécutant sa partition sans jamais faillir. Ceci lui vaut l’enthousiasme, visible, de la foule et de premiers rangs visiblement adeptes de ce registre qui quoiqu’il en soit est toujours bon à entendre, qui plus est live.
La voie est donc libre pour JC Satan, qui va livrer un set tendu, sonique en diable, époustouflant. Débridé mais toujours en place, le quintet italo-bordelais se trimballe à vue entre rock garage, psyché, noise et pop…sonique, le tout dans une cohérence que n’entrave aucunement sa liberté de ton. C’est, à la croisée de tout cela, du rock’n’roll, du vrai, qui suinte et tache, joué fort et bien, émaillé de nombreux titres forts. Mélodies pures sur mur du son, mélopées plus écorchées sur train d’enfer, JC Satan démontre qu’il est actuellement l’une des meilleures formations live issues de l’hexagone. C’est obscur mais distinct, noir mais réjouissant et à l’issue de ce concert court mais percutant, on ressort purgé et heureux, les idées remises en place par cette clique à la touche féminine bienvenue et nullement effacée.
Photos William Dumont.