Troisième album pour Duchess Says, quatuor montrealais non seulement redoutable sur scène, mais aussi diablement efficient sur disque. On retrouve donc avec plaisir, sur ce Sciences Nouvelles enivrant, les ingrédients qui font le succès du groupe et dix titres impeccables, entre Devo et Giorgio Moroder comme le dit assez justement le descriptif de l’opus.
Avec Inertia, déjà, synthés ludiques et son massif voisinent, le chant batailleur de A-Claude fait son oeuvre et on se laisse volontiers embarquer dans l’univers, personnel, de Duchess Says. Ledit morceau trouve son parfait pendant instrumental, cosmique mais agité, avec Inertia part II. Il n’y rien à jeter par ici, I repeat myself valide l’offensive des canadiens et on a même droit à des chansons en Français (Poubelle, assaut synth-punk des plus acceptables, à la Wire, puis plus loin Travaillez, exercice electro-cold captivant). On note l’apport des claviers, en parfaite corrélation avec les guitares et une rythmique sans atermoiements. On fuzze et on trace, on s’envole aussi; l’obsession naît de ses basses géniales à la The Cure (Talk in shapes).
Sur la fin, on a droit à du direct « in your face » avec Pink coffin, très punk avant de se faire plus spatial. Une nouvelle réussite incontestable avant le terminal The family physicians, à la fois céleste et intense en conclusion d’un album irréprochable.