Rural et verdoyant, attractif et pluridisciplinaire, le Chahut Vert d’Hornoy le Bourg se tenait cette année sur 3 jours de suite, mêlant arts de rue et concerts de grands crus.
Le vendredi, nous pûmes ainsi nous délecter de trois sets de folie, d’un éclectisme imprenable et ce, dans un cadre apaisant rudoyé par la vigueur des groupes invités. Big Funk Brass, fanfare cuivrée des plus bigarrées, ouvrant les hostilités avec le panache qu’on lui connait. Les beaux gosses picards en font voir de toutes les couleurs à leur jazz sauvage, qu’ils vivent autant qu’ils le jouent et qui, scéniquement, s’avère être un vrai régal, lançant la soirée sur de bons rails dont aucune formation, ce soir-là, ne s’est interdite de sortir.
Collectif 13, incluant des membres de Massilia Sound System, No One ou encore Sinsemilia, signant ensuite et à son tour un concert pimenté, offensif, alimenté par la tchatche de ses vocalistes et le brio instrumental, jamais pris en défaut, de l’ensemble. Ce dernier fusionne et bastonne, lâche la rampe et s’en sort sans crampe, tout en électrifiant une foule au sein de laquelle certains d’entre eux iront d’ailleurs siéger quelques instants. C’est, là encore, une gifle retentissante et si les sétois de Zoufris Maracas finissent plus « gentiment » (quoique), leur mixture dansante entre musique du monde et rock indé vaut évidemment son pesant de pas de danse. C’est un sans faute qui nous est offert là et à l’issue de ce vendredi déjà mémorable, il est déjà permis de dire, dans l’attente de deux autres journées plus denses encore, que cette édition du « Chahut » est d’ores et déjà grande, majeure et, pour le dire sans détours, parfaite.
Photos William Dumont.