Synth-punk de Brooklyn, désormais réduit à Chris Stewart que Ty Kube a quitté lorsqu’il a déménagé, Black Marble sort avec It’s immaterial son deuxième album.
On y profite d’une cold-wave synthétique plutôt alerte et passé les triturages sonores stériles d’Interdiction, c’est une vague irrésistible de douceur ombtagée qui nous tombe délicieusement dans les écoutilles. A partir d’un Iron lung entraînant et mélancolique, doté d’une basse façon early The Cure, on ne cherchera pas à résister et les sonorités, les climats concoctés par Stewart feront immédiatement leur effet. Céleste mais appuyé (It’s conditional), truffé de motifs simples et qui restent en tête, l’univers de Black Marble envoûte. On y pénètre comme dans un underground baigné d’une lumière blafarde, on s’y pose le temps d’un A million billion stars moins enlevé mais accrocheur de par ses élans spatiaux. Missing sibling, qui suit, est d’ailleurs quasi-semblable.
On réhausse toutefois la cadence sur l’excellent Frisk; claviers légers, clair-obscur prenant, ledit titre a ce qu’il faut pour s’imposer et au delà de ça, créditer l’ensemble, qui use sur Golden heart d’un tempo saccadé pour autant d’efficacité. L’intérêt est donc constant, les basses font de nouveau sensation avec Self guided tours. Elles se font bien cold, et massives, sur Portland U, pas moins bon. Collene, dernier morceau d’une belle série de onze dont pas un à écarter, finissant le bel ouvrage avec autant de vivacité en se faisant emmener par un chant sucré, mélodique, du plus bel effet.