Anglais, comparés à Bastille ou The XX, The Ramona Flowers sortent avec Part time spies leur deuxième opus.
On y décèle quelques réussites « indielectro » et Dirty world, premier morceau enlevé, apporte d’emblée un certain crédit au groupe, suivi en cela par Skies turn gold. Cadences alertes et synthés insistants, electro-pop sucrée-acidulée mais vive, le quintette dispose d’atouts sérieux. Start to rust, qui suit, est plus atmosphérique, moins galopant, mais trouve sa place dans l’ensemble. L’éponyme Part time spies lui succède de façon saccadée et marque l’éloignement vis à vis des morceaux alertes.
Le rendu demeure estimable, un peu prévisible peut-être, et la montée progressive de Midnight express s’avère un peu stérile, inaboutie. Heureusement, Run like Lola fonce et se pose en tube electro-pop mélancolique mais stimulant. Puis ce sont les décharges de sons de Hurricane qui se font entendre, griffées elles par des sons rock venant des guitares. La balance penche alors du bon côté en dépit de l’intérêt restreint de certaines chansons. My weirdo est pour sa part moyen, doté d’une atmosphère louable mais sentant le déjà entendu. C’est là que le bât blesse, avant un excellent et très groovy, obsédant même, Designer life. On alterne le bon, assez souvent, et le moins bon qui, logiquement, porte atteinte au résultat final.
En fion de parcours, Sharks rejoindra la cohorte des titres posés, un tantinet ennuyeux, trop émotionnels. Et Cold of the night finira sans décoller, sur cette même touche tristounette et un peu inerte. Dommage au vu dupotentiel affirmé des Ramona Flowers, qui semblent ici en garder sous le coude, s’en tenant à un propos trop fréquemment tranquille et prudent.