Projet mené par Dick Turner, Traditional Monsters met en musique l’univers dépeint par celui-ci; un bestiaire de personnages borderline en quête de bonheur hypothétique, sur fond d’humour désespéré.
Pour ce faire, Turner s’acoquine avec un fan de pop symphonique et de musique brésilienne, ainsi qu’avec une section rythmique incluant un ingénieu(x/r) groovemaker et une batteuse percussionniste japonaise.
Ainsi réuni, le groupe enfante d’abord ce EP #1, post-punk dopé au trombone, qui se fait aussi urgent que retenu, balafré par l’instrument de notre homme (Push the panic button).
En son début, l’ep est vivace, les guitares d’Axel Monneau attisent One armed man et le chant expressif, les giclées de trombone et une rythmique qui pulse font de ce morceau un must. Traditional Monsters développe son univers propre et Lucky star, aussi tranchant, valide l’intérêt de cette première sortie. La formation issue de Paris, Baltimore et Osaka est de plus signée chez Quixote R.P.M., gage d’un esprit underground incontestable.
En guise de troisième titre, You have the power calme quelque peu le jeu, mais reste sous-tendu. Elégant, ledit titre aiguise déjà l’envie de s’attaquer à l’écoute de l’EP #2, qui fera donc l’objet d’un autre écrit ici.