Désormais basé à Paris, le multi-instrumentiste Doran Edwards s’extirpe de la formule groupale pour, à l’occasion de ce Luxury alone, oeuvrer en solo.
Il s’écarte ici légèrement de la formule power-pop de Choreography (2012), mais demeure inspiré et a la belle idée d »insuffler des éléments plus rêveurs, « dreamy « (Mirror) à son répertoire. Le piquant power n’est pas pour autant éliminé; il prend des atours plus bridés et les mélodies, prises dans le flux d’une dream-pop avenante, sont de taille (Binary, Heaven’s hounds). En certains passages, Edwards sombre dans l’introspectif prononcé (The ladder), ou livre une trame inquiétante un peu stérile de prime abord, mais assez singulière de par son climat (Fantasy building). Il revient ensuite à un flux power-pop de bon aloi sur Digital water, excellent.
On est ici dans une certaine diversité des atmosphères. Chalk scrawls est posé, bien orné. Calm aussi et on se rend compte que le néo-parisien met en avant ses ritournelles, soignées. C’est bon mais ça manque un peu, de façon globale, de vigueur et la quiétude de Days, qui met fin à l’album avec joliesse certes, valide le constat.