Ariel Ariel est français, son leader vient de la Martinique et en importe l’exotisme dans sa pop bigarrée, joliment représentée par ce premier EP intitulé Mwen menti.
Porteur de six titres, l’objet fait danser, suit parfois, dans ses écarts, les traces d’un Frànçois and The Atlas Mountains. Douceur et allant font bon ménage (Condition féminine), l’amorce convainc déjà avec ses touches dépaysantes et sa rudesse soignée (Comme toi). Ca groove et ça décolle, c’est bien chanté, imagé aussi. On s’y laisse donc prendre; Mwen menti, qui suit, transporte à son tour en traversant l’espace dans une brume cotonneuse. Puis Mon île est lui plus sec, plus acéré, mais sans se départir d’une touche douce et en s’entourant de sons dont on garde le souvenir.
Le rendu est bon en tous points. Odessa revient à une trame chatoyante, vocalement marquante et ayant le bon goût, de façon récurrente, de se faire plus mordante. Puis, passé le Condition féminine cité plus haut, l’apaisement est de mise sur un Souviens-toi spatial, dénudé. Pour, à l’arrivée, une découverte aussi intéressante qu’inattendue.