Deuxième album du groupe Anglais Bear’s Den, mené de façon principale par Andrew Davie et Kev Jones, Red earth & pouring rain est un opus fait d’une pop d’abord vivace (excellent enchaînement Red earth & pouring rain/Emeralds/Dew on the vine), qui plus loin prend des atours plus mélancoliques (Roses on a breeze puis New Jerusalem) sans se départir de sa finesse, tout en plantant un décor subtil et en dégageant de l’intensité, sur le plan émotionnel notamment mais aussi du point de vue sonore (la fin de New Jerusalem). Love can’t stand alone parachevant le premier volet du disque sur une note céleste, avant qu’une pop groovy ne se fasse entendre sur Auld wives.
Enfanté dans la douleur, sur la route où les relations sont mises à l’épreuve, Red earth & pouring rain est beau, évocateur, desservi par de belles instrumentations, polies certes mais de toute beauté (Greenwoods Bethlehem), parfois un peu plus appuyées (Broken parable). Le ressenti est palpable, communicatif. Fortress jette d’ailleurs une belle ombre au tableau avec son fond inquiétant et si la fin de l’ouvrage s’en tient à un côté retenu, ce dernier est assez accrocheur pour attitrer l’oreille.
Napoleon, en ultime titre mélodieux et mélancolique, mettant un terme à cet album attrayant, retenu aussi -trop parfois-, globalement de belle facture.