Né de la rencontre entre le guitariste et producteur Stuart Mccollum (Cinematic Orchestra) et la chanteuse Rioghnach Connolly, The Breath imbrique mélancolie, douceur et intensité, rock indé (mesuré mais de choix) et touches plus « folky ». Ce premier album, intitulé Carry your kin, reflète adroitement l’option voulue par le groupe, entre tension élégante (This dance is over), douceur qui jamais ne vire vers l’ennui (le très beau Harvest en amorce) et griffu-velouté lui aussi bien ficelé (Antwerp).
The Breath possède son approche, For you le présente dans l’option folk « caressante » et plus loin, Boat song assombrit le paysage avec classe. Le résultat est suffisamment vivant, acidulé, pour ne pas faire bailler l’auditoire. The toll fait lui aussi dans une délicatesse de caractère, sa batterie le sous-tend efficacement. Le chant est de choix, l’ornement s’en tient à une retenue qui menace d’exploser. L’éponyme Carry your kin revient à du chatoyant obscurci, il y a ici peu d’élans clairement rock, débridés, mais on se laisse malgré cela porter. Même si Our own way reste mélodieux, atmosphérique aussi, avant que Tremelone ne vienne conclure sur une touche plus incandescente en certains endroits, modérée par une voix encore une fois douce et plaisante.