Producteur touche à tout, pluriel musicalement, Robert le Magnifique sort avec Fuck the hell yeah! un album ludique, simple et varié, qui jongle avec les genres tout en suivant une trame electro à dominante instrumentale.
Des voix très éparses s’y invitent cependant (The good old days, O6Oep3), amenant un plus indéniable. L’inventivité du bonhomme est évidente, sa propension à varier les climats aussi (serein mais spatial et animé avec Here we are my friend, presque rock le temps de l’excellent Le bar des amis avec son groove funky bienvenu, post-rock mais sans ennui sur Cinq minutes).
Un peu plus loin, Deux dix treize réinstaure ce « ludisme » qui génère le meilleur, le jeu de Robert avec les sons y est décisif. Do it together impose voix nuageuses et rythme leste, des sonorités encore une fois à son avantage enrobent le tout. R.O.A.D et son penchant Primus percutant est énorme et l’album, au fil des écoutes, s’incruste dans les lobes de l’auditeur. Il prend fin, d’ailleurs, sur une dernière réussite appelée The ring (ULS), saccadée, à la fois fine et dense, en conclusion de ce Fuck the hell yeah! bardé de gimmicks dangereusement addictifs.