Trio electro-pop, Austerlitz revient avec une nouvelle sortie, Japan EP, qui narre le voyage d’un robot entre Tokyo et Paris pour retrouver sa fiancée. Celui-ci fait suite à un LP de belle facture et le trip du robot en question enfante des tubes mélodiques (l’enchaînement Tokyo/Littate en début d’ep, vivifiant), pour ensuite se lancer dans un essai moins enlevé mais lui aussi accrocheur de par son climat et son chant sensible (Flowers).
Plus loin, Ieu met plus d’allant encore, use de sons obsédants et impulse une dynamique pop-rock enthousiasmante. Le groupe formé par Gil Charvet, Nicklaus Rohrbach et Jocelyn Soler sait faire, c’est indéniable, et sa palette se veut large sans tomber dans l’écueil du décousu. Des breaks sont amenés, avec justesse, et le propos demeure simple et accessible.
Austerlitz peut alors finir dans la quiétude avec Mystery of us, fait d’une étoffe electro-pop plutôt légère; le cap est franchi avec ces cinq morceaux sans failles criardes, dans la continuité d’un parcours déjà bien étayé.