Prolifique, créatif (son Stuck in a cruel world de 2012 fut déjà une excellente surprise), Framix revient avec un Lucky Monkeys non moins bon où il brasse dub, folk, doo-wop, rock 50’s et calypso avec bonheur. En greffant une touche exotique à son registre, il parvient dès Half a coyote à trouver une accroche, groovy et guillerette, basée sur un penchant rétro bien amené.
De plus, la qualité musicale du disque ressort inlassablement. Avec trois fois rien à part la passion, l’intégrité et une foule de bonnes idées, de la finesse aussi (Give me five, Me on a floe), de la vie insufflée à son ouvrage, le nantais fait mouche. L’étendue de son éventail musical rappelle d’ailleurs d’autres nantais fiables, French Cowboy. Délié (Europe), fort d’un brio instrumental et de panache vocal, il fait de plus dans le singulier. Il creuse son propre sillon, use de gimmicks fatals comme ceux, parmi tant d’autres autour, d’Easy peasy. Ce Lucky monkeys réhausse l’humeur, fait à l’occasion dans le sentimental racé (I know you).
A la façon d’un Gablé, mais selon un répertoire différent, il défriche et bricole avec succès. En fin d’album, l’enchaînement Lucky monkeys I/Lucky monkeys II suinte la coolitude animée, avant Drive-in show et ses dou-dou qui d’entrée de jeu font sensation. En terminaison d’un opus addictif, presqu’une médication tant il apaise et soigne l’âme.