Islandais,l’étincelantJunius Meyvant se prend un jour de passion pour une guitare, qui se substitue alors à la peinture et au skate-board.
Depuis, sa soif d’écriture musicale le mène à un premier EP, lequel lui ouvre les portes de festivals renommés et d’Iceland Music Awards. Arrive alors ce Floating harmonies, premier album où cuivres généreux, batterie modérée et voix sensible se marient, le tout en mode folk qu’enrobent de superbes envolées soul énergiques (Be a man en ouverture), funky et tribales (le non moins excellent Beat silence need), ou folk cuivrée mais jamais de façon inerte (Color decay).
Au contraire, il y a de la vie dans le disque du Nordique, une âme et de la passion. Le propos est beau, musicalement l’inspiration est au zénith. Le tout dans la simplicité, dans le velouté envoûtant et plutôt vif (Neon experience), pour ensuite installer un climat strictement folk de toute beauté, fin et raffiné (Domestic grace man). On se régale à chaque titre, les cuivres donnent de l’ampleur au disque et à Hailslide, à mi-chemin de l’oeuvre parfaite d’un jeune créateur dont on reparlera. Le second volet de ce premier long jet le montrant aussi performant, inspiré, dans le sillage de Mighty blackbone et sa vigueur « cuivrisante », son feeling soul-funk à aucun moment ennuyeux. Folk apaisée (Gold laces, Manos), ou mid-tempo (Signals), paysages sonores chatoyants, brio dans l’instrumentation; le musicien, venu du froid, a tout pour réchauffer les corps et les esprits. Manos le fait groover sur un canevas jazzy, Pearl in sandbox impose sa voix sincère, son jeu de guitare subtil et pour finir, Floating harmonies emprunte un peu la même voie feutrée, captivante, dans une finesse qui honore son auteur et ces douze morceaux « high quality ».