Palace Winter unit l’auteur et chanteur Australien Carl Coleman et le producteur-pianiste Danois Caspar Hesselager.
Après un premier ep sorti fin 2015, la paire propose son tout premier album et il s’agit d’un excellent disque, vif et/ou aérien, poppy, kraut ou electro, répondant au nom de Waiting for the world to turn. Les premiers titres convainquent, entre guitares cristallines, rythmes alertes et chant doucereux avec ce sens du dosage qui plaide pour le groupe. De Dune wind à Positron, c’est du bon boulot et dans la foulée, Soft machine marque une baisse dans l’allant mais n’entame pas la portée de l’opus. Sa dimension psyché posée le rend complémentaire des compositions plus appuyées qui le précédent, un peu à l’image de What happened qui suit quelques encablures plus loin, et il laisse ensuite place à un exercice kraut lui aussi persuasif intitulé H.W. running.
En outre, Palace Winter fait montre de ce brio mélodique, de cette légèreté vivifiante qui font la sève de son disque. L’union des deux bonshommes est donc judicieuse, ils font dans la rêverie sucrée le temps de Proclamation day, sur son amorce, avant d’opter pour un tempo moins lent. C’est réussi, Dependance s’en tiendra lui à une trame spatiale, brumeuse, dans laquelle on se drape avec délice. Puis Independance le prolongera mais de façon plus galopante en s’entourant, tout comme de nombreux autres titres, de sons qui enthousiasment et d’une douceur psyché animée ici décisifs.