Nouvelle fournée pour The Denyals, trio lillois trio « secret », qui balance ici un post-punk à la The Fall (d’emblée, un What could stereo do? convaincant et convaincu) qu’il couple ensuite à un rock garage enthousiasmant (I can’t control myself).
Dans le son comme dans les genres, le produit est abouti. On ne s’embarrasse pas de fioritures, mais un certain soin est apporté à la production sans y perdre de l’allant et de la vigueur punky qui animent les Denyals. Däs dos, l’objet en question, se montrant aussi, dans certains recoins, cold (Leaving Berlin) ou rythmiquement libéré (The way you smoke).
Voilà pour le début d’album, sans défauts tout comme le sera la suite. On joue vrai, on ne recourt à aucun artifice, on riffe dru et les titres forts sont légion. Il y a de la gouaille punk, des choeurs simples qui font leur effet (Fancy town), des tempos ralentis eux aussi estimables (Asshole in a shinin’ suit) qui font ensuite place à une cadence appuyée. The ballad of Liliane and Nuno n’est justement pas une ballade, mais elle suinte la conviction, entre mélodie et tonalité punk. Avec, en arrière plan, des relents appréciables d’Hüsker Dü.
C’est donc du fiable, du solide et Didn’t burn vient conclure, riffs secs à la rescousse, l’oeuvre la plus cohérente de ces Denyals dont on entend encore, et c’est bien dommage, peu parler.