Originellement voué à la soul, Daptone Records se lance à la recherche de talents rock. Avec The Mystery Lights et ce premier album ou le genre soul a parfois, encore, une place -restreinte- (sur Too many girls par exemple), l’investigation est fructueuse. On navigue là entre énergie libérée et instants plus modérés, ça fuzze comme ça peut se faire aérien et la plupart des morceaux sont plus que respectables, dans le sillage du très bon Follow me home que porte l’orgue de de Kevin Harris.
Le choix est donc bon, Flowers in my hair traduit bien l’option céleste/fuzzy emprunté par le quatuor du Queens, Without me se fait mélodique, 60’s puis Melt lui emboîte le pas avec allant et impact. Ce dosage juste entre force et modération élève le groupe. Candlelight confirme, The Mystery Lights affiche ce même côté accrocheur, dépoli et, dans le même mouvement, élégant. La voix de Mike Brandon donne du cachet et il y a dans cet opus une rudesse avec laquelle on se sent en phase bien qu’elle s’avère éparse. On décolle avec Too tough to bear, lent, on fuzze à nouveau sur la fin (Before my own).
Enfin, on se réjouit de finir avec What happens when you turn the devil down, dans la même veine, racé, en n’émettant qu’un seul relatif regret; la présence réduite de morceaux directs qui, en nombre plus conséquent, auraient apporté du « griffu » supplémentaire appréciable.