Ca vient de Paris, ça Ramone(s) sévère, en trio serré et acéré. C’est Toybloïd, un batteur et deux filles qui rigolent pas, un album éponyme, direct et assez peu tempéré (tant mieux), auquel on adhère dès les premiers riffs et premières ébauches de chant.
L’objet est d’ailleurs produit par Liam Watson (White Stripes, The Kills); il sonne rêche, se pare d’un peu de sensualité dans sa déferlante rock. Il y en a assez pour mettre la clique en évidence. Titres courts et fougueux, un ensemble sans failles fatales. Les titres obsédants se succèdent (une palanquée en amorce puis, plus loin et entre autres, Babylon ou Boring city et ses airs de Veruca Salt), les riffs sont simples et efficaces, les voix remontées. Derrière, le mec assure une frappe percutante, au diapason de ses compagnes de jeu.
On n’y trouvera rien à redire; Can’t stop, dès le début, aura fait parler son intitulé et la clôture assurée par It’s alright sera du même tonneau, celui d’un rock à la féminité option « riot girl » assumée. On fuzze, on braille mais en même temps, on charme de façon encanaillée. Avec, au bout du compte, un lot de petits hymnes à chanter à tue-tête et, très certainement, des lives incendiaires.