Quatrième album pour The Conformists et pas une trace d’essoufflement pour le groupe de St Louis, auteur d’un rock noise des plus « conseillables ». En six titres qui confinent parfois à la folie (à peine) contrôlée (Our baseball careers), selon des trames qui peuvent évoquer The Ex et s’appuient autant sur des penchants mesurés que sur leurs sautes d’humeur, le quatuor fait de nouveau ses preuves, sans jamais en rajouter. Conformist, il ne l’est jamais; au contraire, il s’applique à contourner les chemins déjà balisés, use de motifs répétés à l’envie et avec une belle efficience.
Ce procédé le hisse au faîte de ce qu’il entreprend, un peu à l’image de « nos » Papier Tigre avec leur récent The Screw. Ses climats sont froids, entêtants, s’emballent parfois (S apostrophe period…). L’accroche est affirmée, le genre jamais prévisible, dépaysant même lorsqu’il use de gimmicks fatals et d’accalmies trompeuses (Meow). Divorce est minimal, tumultueux aussi (Hail spraytan); c’est souvent le lot des grands albums et on pourrait presque, à l’issue de l’écoute, le ranger dans cette catégorie.