On se souvient de Robin Proper Sheppard pour l’énorme Scenes from the second storey de son groupe d’origine, The God Machine, mais on l’approuve tout autant pour ses essais avec Sophia, plus apaisés certes mais tout de même tourmentés.
Ceux-ci trouvent toutefois un fin rayon de lumière sur ce superbe As we make our way (unknown harbours), 6ème album studio, le premier depuis 2009. Fait de tension (occasionnelle comme sur Resisting) et de sensibilité (récurrente), l’opus en question suinte la tristesse, presque lumineuse, inhérente à son auteur. Sa parure est sobre, enchanteresse (Don’t ask), tutoie la lo-fi/folk de Swell le temps d’un magnifique Blame.
Plus loin, St Tropez the hustle rend l’ouvrage plus colérique, You say it’s alright le suit dans cet élan vivace, animé. On profite, entièrement, d’un disque racé, que Baby hold on fait retomber dans une enveloppe folk dénudée, avant que It’s easy to be lonely ne vienne conclure de façon enjouée et soutenue un travail de choix à la valeur continuelle et aux humeurs communicatives.